Fabien Vehlmann, né en 1972, se
consacre dès son plus jeune âge aux joies du dessin, cloîtré dans monastère
moyennement mystérieux au sud de la Meuze. De retour pays, il scénarisera la
série "Green Manor" (son oeuvre majeure avec Denis Bodart au dessin). Grand
amateur de SF, il écrit en une nuit le projet «Des Lendemains sans Nuage", puis
engage Ralph Meyer et
Bruno GAZZOTTI pour en dessiner à peu près toutes les
cases.
Site Lombard Mars 2002 :
Ce Savoyard (comme F’murr, qu’il admire) avait deux passions, enfant : les
jouets et la bande dessinée. Ce qui l’a tout naturellement mené à l’Ecole
Supérieur de Commerce, de Nantes : “L’idée, c’était d’étudier les jeux et les
jouets sous l’angle du marketing. Mêler le sérieux et le fun, à la manière de la
cuisine chinoise : aigre-douce.”
1995. Objecteur de conscience, Fabien se découvre du temps libre. Du temps pour
se souvenir d’un autre amour de jeunesse : la bande dessinée. “Mes parents
étaient abonnés à “Spirou” depuis des années. En feuilletant un numéro, j’y ai
découvert un concours pour scénaristes. Comme tous les scénaristes en herbe,
j’ai d’abord rêvé de dessiner avant de m’apercevoir que, du texte et du dessin,
c’était dans le second que je me ridiculisais le mieux...”
Il ne participera pas au concours, car les quatre pages demandées deviendront
vingt. Ce sera sa porte d’entrée chez Spirou et Mickey. “J’aimerais être le fils
illégitime de Goscinny, pour son humour et son sens du rythme, et de
Pierre Christin, pour l’intelligence de ses
scénarios. Mais je reste aussi plein d’admiration pour le
Van Hamme de Thorgal, Tome
de Soda et beaucoup d’autres. J’appartiens à une génération poly-influencée : BD,
cinéma, littérature.”
Le livre qui l’a marqué dans sa jeunesse : “Le Chien des Baskerville”, de Conan
Doyle. “Mais je devrais citer aussi Gaston Leroux, que j’ai découvert avant le
choc des auteurs de science-fiction: Ray Bradbury, Fredric Brown, Fritz Leiber.
Et je n’oublie pas, au cinéma, “Blade Runner”, “Brazil”. Et les Japonais : “Akira”,
plus les tentatives graphiques et narratives qui continuent de foisonner dans ce
pays. Vous avez déjà vu “Cowboy Bebop ? Génial !”
Après “Green Manor” (qui s’arrêtera sans doute après le second album), Vehlmann
aimerait se lancer dans des séries. Il en prépare une avec Ralph Meyer : “Cela
se passera vers 2040 et le sujet en sera l’intelligence artificielle”. Et dire
que Meyer nous faisait des cachotteries... Il y aura aussi un “Samedi et
Dimanche”, avec Gwen, et “Le Marquis d’Anaon”, avec Mathieu Bonhomme.
En 2003 avec Ralph Meyer sort IAN
Un singe électronique.
|